Cette poubelle me faisait penser à un skieur de fond frustré ; il est enchaîné à ce beau grillage en fer forgé, et a perdu une partie de son ski gauche. En hiver, cela fait sens : le lac Baïkal, le lac le plus profond et le plus grand du monde, gèle et il y a de la neige en abondance tout autour. Je mangeai du poisson omul fumé, une spécialité locale appréciée dans toute la Russie, mes jambes dans l’eau transparente, regardant des groupes de russes en tenue d’enterrement de vie de jeune garçon et de fille s’éclabousser, habillés, dans le lac. Malgré les alertes sur le site du WWF sur la pollution accrue dans le lac, l’eau est considérée comme très pure, et les employés des restaurants locaux font le plein d’eau dedans avec des gros seaux colorés.
La principale frustration ici était que l’exposition sur le lac et les riches écosystèmes qui en dépendent était entièrement en russe. Hors Moscou, il y a peu de traductions en anglais dans les sites touristiques que je visitais. Le manque de textes anglais ici était toutefois compensé par un aquarium montrant les poissons locaux et des beaux phoques nerpa au ventre ballonné, virevoltant dans l’eau avec grâce et précision malgré la cage en verre qui les entourait. Ce sont une des seules espèces de phoques d’eau douce au monde, et ils peuvent rester sous l’eau jusqu’à une heure.